Orelsan fait tourner la tête des Francofolies

Jean-Louis Foulquier, Ségolène Royal, Cali et l’UMP s’empoignent au sujet de la déprogrammation de l’auteur interprète de Sale P… aux Francofolies de la Rochelle!

Au micro d’Europe 1, le rappeur Orelsan auteur du mémorable Sale P…, saignante complainte d’un mari jaloux-trompé-cogneur, avait perdu son flow et ses repères… Un peu KO, il avoue qu’il a « appris sa déprogrammation des Francofolies »par la presse”, qu’il ne sait « pas exactement » pourquoi et que les organisateurs ont même « essayé de faire croire » qu’il n’avait « jamais été programmé. »

Il faut dire qu’il y a de quoi y perdre son latin ou son « yo », c’est selon, tant le cas Orelsan a fait perdre la tête aux Francos comme à la famille de la chanson française, puis à la classe politique. A moins que ce ne soit l’inverse. Nous aussi, on s’y perd.

Cali, le chanteur, a tiré le premier, en Cali. Révélations des Francofolies 2002, l’artiste a dénoncé un «acharnement insupportable sur Orelsan», dans une lettre ouverte. De quoi, d’après Cali, “provoquer (…) des autocensures très peu propices à la création… Il y aura un avant et un après Orelsan. Pour ma part, je boycotterai, avec tristesse mais conviction, tous ces lieux muselés», a-t-il asséné.

Un vent de folie qui s’est emparé de l’ex-boss des Francos, Jean-Louis Foulquier selon lequel Cali «aurait dû réfléchir» avant de mordre les organisateurs. S’exprimant sur RTL, il a assuré que c’est «Ségolène Royal l’instigatrice de tout ça». Or, Cali est un soutien inconditionnel de l’ancienne candidate PS à la présidentielle.

Le morceau était de choix pour un croisement de fers politique. Du coup, l’UMP est entré dans la bataille, par la voix de son porte-parole Frédéric Lefebvre et son adjoint Dominique Paillé. Ils jugent « intolérable » la déprogrammation d’Orelsan. « Qu’on l’interdise par principe de festival est tout simplement inacceptable. Que ce boycott d’un artiste intervienne suite à un chantage à la subvention est doublement intolérable! », écrivent-ils. Ajoutant: « Il est regrettable qu’une grande région française, la région Poitou-Charentes, porte ainsi, du fait de sa présidente Ségolène Royal, atteinte a la liberté d’expression ».

Bref, Orelsan y perd en concerts (ce n’est pas sa première déprogrammation), mais y gagne en explications de texte. Et, à ce train-là, son Sale P… va finir au bac. L’examen, pas les rayons de disques.

J.-F.T.

Lundi 13 juillet 2009

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