Un professeur de mathématiques de Nancy a été suspendu « à titre conservatoire » et fait l’objet d’une enquête pour « apologie du terrorisme » pour avoir loué sur Facebook les talibans, les qualifiant de « courageux ».
« Le rectorat (de l’académie de Nancy-Metz) a adressé au parquet de Nancy des captures d’écran concernant des échanges » sur Facebook entre cet enseignant « et des personnes non identifiées », dans lesquels il « aurait tenu des propos laudateurs sur les talibans, les qualifiant de “courageux” », a indiqué le procureur de la République, François Pérain, confirmant une information du quotidien Le Figaro.
Click Here: Japan Rugby ShopOuverture d’une enquête pénale pour apologie du terrorisme
« Le recteur a saisi le procureur conformément à l’article 40 du code de procédure pénale » qui impose à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice, a confirmé dans un communiqué le rectorat, qui « a pris la décision de suspendre à titre conservatoire l’enseignant concerné ». Celui-ci « n’a pas intégré d’établissement et n’assure pas de cours à cette rentrée ».
Le procureur a décidé d’ouvrir « une enquête pénale pour apologie du terrorisme », les talibans figurant « sur la liste des organisations terroristes » de l’Union européenne. « L’enquête nous permettra de déterminer avec certitude le cadre de la diffusion de ses propos et ce n’est qu’au regard des résultats de l’enquête (…) qu’une orientation pénale pourra être décidée », a ajouté François Pérain.
« Les talibans ont la volonté et la conviction. Un courage sans limite »
Selon Le Figaro, les propos incriminés ont été postés le 16 août, au lendemain de la prise de Kaboul par les talibans. L’enseignant, qui aurait dû prendre ses fonctions jeudi dans un lycée nancéien, aurait écrit : « ils (les talibans) ont la volonté et la conviction. Un courage sans limite ». Cet enseignant avait auparavant également « manifesté à de nombreuses reprises déjà son attachement à l’islam politique » via des posts, écrit encore le quotidien.
L’homme avait auparavant travaillé pendant plusieurs années dans une école privée catholique de la région de Metz, sans que son comportement ne pose un quelconque problème, a par ailleurs indiqué le directeur de cet établissement au quotidien régional Le Républicain Lorrain.