Les soldes d’été doivent démarrer le 23 juin. Une aubaine pour certains commerçants, un problème pour d’autres qui réclament à ce que les soldes soient décalés cette année. Les contraintes étant différentes selon les régions, le gouvernement envisage la possibilité de le faire en introduisant une différenciation territoriale. « C’est un sujet qui est à l’étude », a annoncé le Premier ministre Jean Castex jeudi à Blois, où bon nombre de commerçants venant à peine de rouvrir ce mercredi, ne souhaitent pas tout de suite casser leurs prix.
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« Il faut prendre en compte le fait qu’on évolue de plus en plus vers des solutions différenciées, des solutions adaptées et pas la même chose pour tout le monde », a répondu le chef du gouvernement, à l’occasion d’un déplacement dans le Loir-et-Cher pour la réouverture des commerces. « Nous allons y travailler et après cette phase de concertation prendre les responsabilités qui nous incombent », a ajouté le Premier ministre qui était accompagné par le ministre délégué aux PME Alain Griset.
La période des vacances : un facteur clef
Actuellement, la période est programmée du 23 juin au 20 juillet. Mais un commerçant qu’il a visité lui a fait remarquer que les soldes le 23 juin étaient programmées beaucoup trop tôt à Blois et lui a demandé de les reculer. « On constate que ce qui est ici souhaité à Blois n’est pas forcément les mêmes solutions qui sont appelées ailleurs », a répondu Jean Castex.
A l’été 2020, les soldes avaient été décalés à début juillet au lieu de mi-juin. Cela avait notamment fait du tort aux commerces parisiens, car la capitale s’était vidée dans l’intervalle de nombreux habitants partis en vacances, alors que les touristes internationaux, peu nombreux, n’avaient pas compensé. A contrario, la période avait été plus favorable pour les commerces situés dans les régions plébiscitées par les vacanciers français.
Des stocks restant des trois dernières saisons
La question des soldes est d’autant plus brûlante que de nombreux commerces ont sur les bras les stocks restant des trois dernières saisons, bousculés par les fermetures administratives pour endiguer l’épidémie de Covid-19. Dans ce contexte, les commerçants craignent une multiplication d’opérations promotionnelles ou de vente privée pour liquider les stocks, avant même le coup d’envoi de la période des soldes.
L’entourage d’Alain Griset avait promis une décision avant la fin du mois de mai, après la consultation des « fédérations de commerçants et associations de consommateurs ».