Les maladies cardiovasculaires constituent en France la seconde cause de mortalité. Malgré les progrès accomplis dans la lutte contre ce fléau, la réduction des facteurs de risque reste essentielle. A ce titre, la Chaire Internationale sur le risque cardiométabolique (ICCR) s’est penché sur notre alimentation et plus particulièrement sur ce que l’on boit.
A l’occasion du symposium “Les boissons sucrées : un rôle méconnu dans les maladies cardiovasculaires“, les experts ont fait le point sur l’association entre la consommation d’au moins une boisson sucrée par jour et l’augmentation de facteurs de risque cardiométaboliques et d’obésité. De son côté, l’American Heart Association a pour sa part déjà recommandé de diminuer fortement la quantité de sucres ajoutés dans l’alimentation au quotidien, afin de contrôler son poids et de diminuer le risque de maladies cardiovasculaires. L’augmentation de l’obésité et du diabète (ce que certains appellent une épidémie de diabésité) ne serait pas sans lien avec l’évolution de la consommation des Français en “calories liquides“ qui contribuent déjà aujourd’hui à 10 % des apports énergétiques. Les boissons fraîches constituent la majeure source de glucides simples pour les enfants et les adolescents. Le Pr Dallongeville souligne ainsi l’association entre la surconsommation de boissons caloriques et l’augmentation de l’obésité, retenue par plusieurs études. – Le suivi pendant deux années scolaires de plus de 500 enfants âgés de 11 à 12 ans a montré une association entre l’accroissement de la consommation de boissons sucrées et l’augmentation de l’Indice de masse corporelle ; – Dans l’étude épidémiologique de Framingham (Framingham Heart Study) menée sur plus de 6 000 adultes, il a été démontré que la consommation d’au moins une boisson sucrée par jour est significativement associée à l’augmentation des facteurs de risque de maladie coronarienne ;- Une vaste étude menée sur des infirmières américaines (Nurses Heart Study I et II) a relié la consommation de boissons caloriques avec une augmentation des facteurs de risque de maladie coronarienne, une prise de poids et une augmentation des facteurs de risque de diabète de type 2. Pour le Pr. Jean-Pierre Després, chercheur à l’Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie de l’hôpital de Laval de Québec et directeur scientifique de l’ICCR, “il est important de faire attention à ce que l’on boit, autant qu’à ce que l’on mange. Informer le grand public sur le lien entre surconsommation de boissons sucrées et l’augmentation des facteurs de risques du syndrome métabolique est une étape importante“. Un geste simple au quotidien est de substituer des boissons caloriques par des boissons moins calorique, comme l’eau. En effet, l’eau est la première source d’hydratation, elle n’apporte aucune calorie à notre corps et permet de contrôler son apport énergétique et, par conséquent, de surveiller son poids. Sources :Symposium “ Les boissons sucrées : un rôle méconnu dans les maladies cardiovasculaires“ – Medec 2010Circulation 2009 ;109 :1010-1020Circulation 2007 ;116 :480-488Etude individuelle nationale des consommations alimentaires 2 (INCA2) Afssa – Septembre 2009Lancet 2001 ;357 :505-508JAMA 2004 ;292 :927-934Click Here: New Zealand rugby store