L’inspiration de K. Dick, l’ombre de Kubrick, des araignées mécaniques… Tout sur Minority Report !

A l’occasion de la diffusion de Minority Report ce soir sur 6Ter, découvrez cinq anecdotes sur le film de Steven Spielberg, emmené par Tom Cruise.

De quoi ça parle ? 

A Washington, en 2054, la société du futur a éradiqué le meurtre en se dotant du système de prévention / détection / répression le plus sophistiqué du monde. Dissimulés au coeur du Ministère de la Justice, trois extra-lucides captent les signes précurseurs des violences homicides et en adressent les images à leur contrôleur, John Anderton, le chef de la “Précrime” devenu justicier après la disparition tragique de son fils. Celui-ci n’a alors plus qu’à lancer son escouade aux trousses du “coupable”…Mais un jour se produit l’impensable : l’ordinateur lui renvoie sa propre image. D’ici 36 heures, Anderton aura assassiné un parfait étranger. Devenu la cible de ses propres troupes, Anderton prend la fuite. Son seul espoir pour déjouer le complot : dénicher sa future victime ; sa seule arme : les visions parcellaires, énigmatiques, de la plus fragile des Pré-Cogs : Agatha.

Ça passe quand ? 

Ce dimanche 14 février à 20h55 sur 6Ter.

Back to the futur !

Pas évident de se projeter en 2054… Afin de coller au plus près à l’idée qu’il s’en faisait, Steven Spielberg a rassemblé seize spécialistes du futur. Il y avait donc, réunis dans la chambre d’un hôtel de Santa Monica, des scientifiques du M.I.T. tels que John Underkoffler mais également des urbanistes, des architectes, des inventeurs ou des écrivains, dont l’auteur de “Generation X”, Douglas Coupland.

Un travail qui aura porté ses fruits puisque John Underkoffler a déclaré que “le monde de Minority Report est plus réaliste, plus âpre, plus nuancé que celui que nous présentent si souvent les utopistes. Il constitue une toile de fond passionnante.”

L’inspiration de K. Dick…

A l’origine de ce film, il y a… Tom Cruise ! Enfin, il y a d’abord Philip K. Dick. Puis Tom Cruise. Alors qu’il est sur le tournage d’Eyes Wide Shut, le comédien tombe sur la nouvelle de Philip K. Dick qui, rappelons-le est l’auteur des ouvrages qui ont inspiré Blade Runner ou Total Recall. Après lecture donc, Tom décide immédiatement d’en faire part à Steven Spielberg en vue d’une adaptation cinématographique. On connaît la suite… Il faut dire que ça fait un moment que le duo envisage de travailler ensemble : les deux hommes se rencontrent en 1983, à l’époque de Risky Business. Dès lors, ils sont en quête d’un projet commun. Minority Report est l’occasion rêvée mais en raison d’emploi du temps surchargé, le tournage est décalé de deux ans permettant ainsi à Cruise de tourner Mission Impossible 2 et à Spielberg de se concentrer sur A.I. Intelligence artificielle.

Mais en chemin, le film perd Matt Damon, alors parti sur Ocean’s Eleven. C’est donc Colin Farrell qui reprend le rôle de Danny.

… Et l’ombre de Kubrick

Fervent admirateur de Stanley Kubrick, avec qui il entretenait une amitié de longue date, Steven Spielberg multiplie ici les références à la filmographie de son complice. En voici quelques exemples :

Le personnage de Max von Sydow est nommé Burgess comme l’auteur du roman “Orange mécanique”, Anthony Burgess, que Kubrick adapta au cinéma en 1971.
L’agent Anderton, interprété par Tom Cruise, subit une opération des yeux : on découvre alors qu’ils sont maintenus par des attaches qui ressemblent fortement à celles utilisées sur Alex dans Orange mécanique. Le personnage d’Anderton est d’ailleurs assez proche de ce dernier, avec qui il partage notamment une addiction aux drogues et un goût prononcé pour la musique classique.
Après la séquence du premier meurtre, un gros plan de l’œil d’Agatha (nommé ainsi en hommage à Agatha Christie), interprété par Samantha Morton, apparaît brusquement. Kubrick avait utilisé un plan et un montage similaire dans 2001 : l’odyssée de l’espace, après les explosions de lumières.

Un nouveau défi

Si l’on en croit la productrice Bonnie Curtis, Minority Report peut être considéré, à certains égards, comme «le film le plus compliqué de toute la carrière de Steven Spielberg». A titre d’exemple, le projet nécessita 481 plans d’effets spéciaux, soit à peu près autant que Rencontres du 3e type, tourné 25 ans plus tôt.

D’ailleurs Steven Spielberg lui-même voit Minority Report comme une nouvelle étape dans sa carrière. Au moment de sa sortie en salles, il déclare : « Je suis à une période de ma vie où je souhaite expérimenter, relever des défis, aborder avec mes équipes des sujets nouveaux », avant d’ajouter : « Minority Report est un mystère, une énigme autour d’un crime futur, un film qui vous embarque dans une aventure humaine : l’histoire d’un personnage marqué par une tragédie et qui tente de retrouver son équilibre. »

Arachnide Park

Arachnophobes, passez votre chemin ! Dans l’une des scènes les plus saisissantes du film, de nombreuses araignées mécaniques poursuivent le héros. L’ennui, c’est que le son produit par ces arachnides est inaudible chez l’homme… Une équipe de chercheurs de l’Université de Cornell a donc travaillé d’arrache-pied pour parvenir à restituer ce bruit, « qui évoque parfois le ronflement d’un petit moteur » selon l’ingénieur du son Gary Rydstrom. L’équipe a réussi à capter des enregistrements d’araignées en mouvement, souvent occupées à leurs divers rituels. Ces sons, bien que naturels, ont un caractère étrangement mécanique, que vous pouvez ainsi découvrir dans le film. 

Et sinon, aviez-vous remarqué les détails cachés du film ? 

Aviez-vous remarqué ? Emissions Bonus