Des chercheurs mettent au point un vaccin nasal contre la coqueluche

Un programme de recherche européen a permis de mettre au point un vaccin par spray nasal contre la coqueluche. L’innocuité et l’efficacité de ce vaccin innovant ont été validées dans une étude, dont les résultats sont publiés dans la revue en ligne PLOS ONE.

Un vaccin par spray nasal contre la coqueluche donne des résultats préliminaires très prometteurs.

Il aura fallu à peine deux ans et demi aux dix partenaires européens du projet CHILD-INNOVAC pour mettre au point un vaccin nasal, quand il faut 5 à 7 ans pour la plupart des projets de ce type, souligne Camille Locht, directeur du Centre d’Infection et d’Immunité de Lille (Unité mixte Inserm – CNRS – Institut Pasteur de Lille – Université de Lille Nord de France).Premier vaccin bactérien vivant par voie nasaleC’est la première fois que des chercheurs parviennent à tester “un vaccin bactérien vivant, génétiquement atténué, spécialement conçu pour une administration par voie nasale pour lutter contre les pathogènes respiratoires majeurs“, peut-on lire dans le communiqué.  Mené auprès d’une centaine d’adultes, l’essai avait pour objectif d’améliorer l’accès à la vaccination contre la

coqueluche, une maladie qui fait encore 300 000 victimes par an dans le monde.Sa prévalence en augmentation dans certains pays développés inquiète d’ailleurs les autorités sanitaires. Bien que le vaccin ne soit pas obligatoire, elles appellent la population à

se faire vacciner pour protéger les plus petits. Car ce sont eux qui sont en première ligne : avant ses deux mois, un bébé ne peut pas encore être vacciné par les vaccins traditionnels et n’a pas l’immunité suffisante pour se défendre contre une infection à Bordetella pertussis. Sa protection est donc exclusivement conférée par la vaccination de son entourage (parents, grands-parents, professionnels de la petite enfance, etc.).

Vers une nouvelle arme contre la coquelucheDes essais de phase I ont été menés chez l’homme, en Suède, pour évaluer la prise de vaccin au niveau de la muqueuse nasale et répertorier l’ensemble des éventuels effets secondaires. Parmi les trois doses différentes de vaccin administrées, c’est la dose la plus élevée qui suscité la meilleure prise de vaccin. “Ce qui est particulièrement intéressant était qu’une seule administration nasale pouvait induire une réponse immunitaire qui se maintenait pendant au moins 6 mois, c’est-à-dire aussi longtemps que l’étude“, souligne Camille Locht. Aucune des trois doses n’a provoqué d’effet secondaire.Les essais de phase II consisteront à administrer des volumes de vaccin plus élevés afin d’améliorer la prise du vaccin au niveau de la muqueuse nasale. Et s’ils veulent un développement industriel de leur produit, les chercheurs devront d’ici là d’accroître la stabilité du vaccin dans le temps.Peu coûteux et facile à administrer, un tel vaccin constitue une vraie promesse dans la lutte contre la coqueluche mais aussi, potentiellement, contre toutes les infections respiratoires à bactérie.Amélie PelletierSource : “A phase I clinical study of a live attenuated Bordetella pertussis vaccine – BPZE1; A single centre, double-blind, placebo-controlled, dose-escalating study of BPZE1 given intranasally to healthy adult male volunteers”, PLOS ONE (

étude en ligne).Click Here: cheap all stars rugby jersey