Cantines scolaires : trop de viande servie dans les assiettes

Un rapport de Greenpeace dénonce une surconsommation de viande et de produits laitiers dans les cantines scolaires en France. Les quantités de protéines animales servies aux écoliers chaque semaine seraient deux à quatre fois supérieures aux recommandations des autorités sanitaires.

Sommaire

  1. Des quantités 2 à 4 fois plus importantes que les recommandations 
  2. Les pression des lobbies de l’agro-alimentaire
  3. Deux repas végétariens par semaine d’ici à 2020 ?

Dans un rapport publié le 4 décembre, Greenpeace  alerte sur la surconsommation de protéines animales dans les cantines scolaires. Une situation inquiétante, selon l’ONG, qui rappelle qu’une consommation importante de viande (hors volaille) est associée à un

risque accru de développer un cancer colorectal.Des quantités 2 à 4 fois plus importantes que les recommandations Pour parvenir à ce constat, l’ONG a comparé les quantités de viande et de produits laitiers servies dans les cantines scolaires à

celles recommandées par les autorités sanitaires. Alors que l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) estime que les enfants âgés de 3 à 11 ans devraient consommer 4,8 grammes à 11,6 grammes de protéines au déjeuner, les cantines en proposent 20 à 26 grammes. Soit deux à quatre fois plus.

Les pression des lobbies de l’agro-alimentairePourquoi de telles quantités de protéines animales ? Le rapport de Greenpeace accuse les lobbies de l’agro-alimentaire de faire pression. Le GEM-RCN (groupe d’étude des marchés de restauration collective et nutrition) est en charge (par le ministère de l’Economie) de l’élaboration des menus servis dans les cantines scolaires. Problème, ce groupe est composé à 30 % de professionnels de la restauration collective et de représentants des filières animales. Ces derniers feraient blocage sur les recommandations sanitaires pour pouvoir intégrer plus de viande dans les menus. Greepeace insiste sur le fait que les recommandations du GEM-RCN en matière de protéines animales doivent “impérativement être revues à la baisse“. Pour cela, l’ONG suggère “d’en modifier profondément le fonctionnement et la gouvernance, ou d’envisager d’autres méthodes d’élaboration des recommandations en matière de nutrition qui intègrent pleinement les impératifs de santé et d’environnement”.Ce rapport reconnait toutefois que les recommandations du GEM-RCN ont permis dans le passé de réduire la fréquence des aliments très gras et très sucrés dans les cantines.Deux repas végétariens par semaine d’ici à 2020 ?En conclusion, Greenpeace recommande d’intégrer deux repas végétariens par semaine dans les cantines scolaires d’ici à 2020 et d’interdire les interventions des lobbies de la viande et des produits laitiers auprès des enfants (en intervenant directement dans les écoles, en distribuant des kits pédagogiques orientés…).Click Here: cheap Cowboys jersey