Il n’existe aucun preuve en faveur de la toxicité dubisphénol A, qui entre notamment dans la composition desbiberons, à la dose journalière tolérable qui estactuellement fixée par l’autorité européenne de lasécurité des aliments (EFSA), selon un examendétaillé et exhaustif de la littérature scientifiqueréalisé par un groupe d’experts.
La toxicité du bisphénol A, classé commeperturbateur endocrinien de catégorie 3, autrement dit“préoccupant pour la fertilité humaine“, faitpolémique depuis maintenant deux ans. Ce composéchimique, qui sert à la fabrication des biberons notamment,est soupçonné d’augmenter les risques destérilité et de
cancers du sein ou de la
prostate. A l’instar du Danemark, du Canada, del’Australie et de plusieurs états américains, la France adécidé en juin 2010 d’interdire la fabrication et lacommercialisation de biberons contenant ce composéchimique.Les travaux menés par les membres du groupeCEF (groupe scientifique travaillant précisément surles matériaux en contact avec les aliments, les enzymes, lesarômes et les auxiliaires technologiques) font suite àune demande de la Commission européenne qui a invitél’EFSA à procéder à un examen de la littératurescientifique récente sur la toxicité dubisphénol A afin d’évaluer si la dosejournalière tolérable devait être révisée,indique l’EFSA dans un
communiqué en ligne.Les experts devaient également évaluer une étudemenée tout récemment chez le rat, l’étude Stump,qui, pour certains, pouvaient jeter un doute quant à l’effetdu BPA sur l’apprentissage et la mémoire.Les membres du groupe scientifique CEF n’ont identifiéaucune nouvelle preuve en faveur d’une révision de la dosejournalière tolérable qui est actuellement fixéeà 0,05 mg/kg de poids corporel. Ils estiment par ailleursque “les données actuellement disponibles n’apportent pasd’éléments probants concernant une toxiciténeurocomportementale du BPA“.Les études menées chez les animaux qui font étatd’une certaine toxicité du BPA présentent deslacunes et ne permettent pas de conclure et encore moins d’en tirerdes conclusions quant au risque pour la santé humaine,justifient-ils.Les auteurs de l’étude Stump avaient conclu àl’absence d’effet du BPA sur le tissu cérébral,l’activité motrice ou le réflexe de sursaut à unstimulus acoustique. Les scientifiques du groupe CEFconfirment ces conclusions ainsi que celles auxquelles étaientparvenus les auteurs de l’étude mais qu’avaient mises en douteles autorités danoises (l’Institut national del’alimentation de l’Université technique du Danemark), àsavoir l’absence d’effet sur l’apprentissage et la mémoire. Al’issue d’un nouvel examen réalisé au cours del’été 2010, le groupe CEF estime que lesincertitudes mises en avant par les Danois concernant ce risque detoxicité reposaient sur “des lacunes possibles dans l’analysedes données de l’étude Stump“. Une nouvelle analysestatistique réalisée par l’unité Méthodologiesd’évaluation (AMU) de l’EFSA montre “des variationstrès importantes dans les résultats en ce qui concernel’apprentissage et la mémoire“. L’étude est, de ce fait,“peu concluante en ce qui concerne l’apprentissage et lamémoire et n’a qu’une valeur limitée pourl’évaluation des risques associés au BPA“.Les experts du groupe CEF estiment cependant que si denouvelles données utiles sont rendues disponibles dans lefutur, il reconsidèrera l’avis actuel.Amélie PelletierSource :Avis de l’EFSA – “L’EFSA met à jour ses conseils concernantle bisphénol A“
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