Les infections nosocomiales, également appelées infections associées aux soins (IAS), seraient responsables de 2,8 % des décès hospitaliers, soit 4 200 décès par an, selon les données publiées dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l’Institut de veille sanitaire (InVS), mardi 26 avril. Actuellement, ce type d’infections demeure la cause principale “d’évènements indésirables“ chez les patients pris en charge.
Les chiffres présentés ce jour montrent que 5 % des patients hospitalisés ont développé une ou plusieurs infections lors de leur hospitalisation en France en 2006, contre 5 à 10 % dans toute l’Europe. “Les
IAS donnent lieu à des épidémies qui peuvent se propager entre établissements. Au-delà de leur impact sur la morbidité et la mortalité, les IAS sont une cause importante de handicap, altèrent fortement la qualité de vie des patients et ont un retentissement psychosocial et économique croissant“, rappellent les auteurs du BEH. Ces derniers estiment qu’
il faut continuer à se mobiliser pour combattre ces infections, précisant que “20 à 30 % des IAS seraient évitables par la mise en oeuvre en routine de mesures de prévention connues“.Amélie Pelletier avec RelaxnewsSourcesAlerte, investigation et surveillance des infections nosocomiales : le réseau Raisin, 2001-2010, BEH 26 avril 2011 / n°15-16-17 (
téléchargeable sur Internet )