Toujours trop de sel dans nos aliments

Malgré les messages de prévention et les recommandations des autorités sanitaires, la plupart de nos aliments restent trop salés. Telle est la conclusion d’une enquête menée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses). En effet, l’agence évalue régulièrement, depuis 2003, la teneur en sel d’un panel d’aliments. Résultat : malgré les efforts réalisés par les industriels, les teneurs en sel restent trop élevées par rapport aux objectifs de santé publique.

D'après une enquête de l'Anses, la plupart des aliments contiennent toujours trop de sel.

Les Français consomment trop de selPlusieurs enquêtes l’ont montré :

les Français consomment trop de sel, ce qui les expose à une augmentation de leur risque de développer une

maladie cardiovasculaire. Par exemple, une étude NutriNet basée sur l’analyse de 140 000 enquêtes alimentaires  avait montré que les apports moyens en

sel étaient d’environ 8,4 g par jour. Or, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 5 g/jour. Et ce n’est pas la salière qui semble en cause mais bien les aliments préparés qui contiendraient trop sel.Face à ce constat et dès 2002, l’Anses recommandait une baisse de 20% des apports via une réduction progressive de la teneur en sel de certains d’entre eux.Une réduction des teneurs en sel encore insuffisanteDepuis 2003, l’Anses, en partenariat avec l’Institut national de la consommation, effectuait un suivi de la teneur en sel de 48 aliments les plus contributeurs aux apports en sel chez les Français. Et d’après les analyses récemment effectuées, cette baisse n’atteint que 4 % à 10 %, fin 2011. Si certains aliments ont nettement vu leur teneur baisser (pain et fromages notamment), les efforts restent insuffisants pour se conformer aux objectifs de santé publique fixés par les différents Plans Nationaux Nutrition Santé (PNNS). Le but à atteindre d’ici 2015 : ne pas dépasser en moyenne 8 g/jour chez les hommes adultes et 6,5 g/jour chez les femmes adultes et les enfants.Faut-il contraindre les industriels à réduire les taux de sel ?Mais aujourd’hui, rien n’astreint les industriels à réduire la teneur en sel de leurs produits. Néanmoins, ceux qui souhaitent s’engager dans cette démarche peuvent adhérer à une

charte d’engagement volontaire menée dans le cadre du PNNS et du Programme National pour l’Alimentation (PNA).Ainsi, cette étude de l’Anses juge que ces démarches d’engagement volontaires apparaissent “à elles seules insuffisantes pour atteindre les objectifs de santé publique fixés“.  L’agence envisage donc de renforcer “ce premier levier des chartes volontaires (…) et d’autres actions complémentaires, le cas échéant réglementaires, devraient être menées afin d’agir à la fois sur le nombre de produits concernés et le niveau de réduction des teneurs en sel des aliments transformés“.Yamina SaïdjSource :

AVIS de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail relatif au suivi des teneurs en sel des principaux vecteurs entre 2003 et 2011 et simulation des impacts sur les apports en sel de la population française, Anses, 15 octobre 2012Click Here: COLLINGWOOD MAGPIES 2019