La consommation d'alcool pendant la grossesse, encore trop répandue

Trop de Français minimisent encore les répercussions à court et à long terme d’une consommation faible ou ponctuelle d’alcool sur la santé des enfants à naître, selon les pédiatres. A l’occasion de la Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) qui se tiendra le 9 septembre, Santé publique France dévoile les résultats de son "enquête sur les connaissances et perceptions des risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse".

Sommaire

  1. Encore trop de femmes consomment de l’alcool pendant la grossesse
  2. Des risques importants pour le fœtus
  3. SAFTON : une première collecte de fonds

La Journée mondiale de sensibilisation au syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) se déroulera ce 9 septembre. Santé publique France a donc choisi de dévoiler les nouveaux chiffres de son enquête sur la perception des risques de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Près de 33 % des Français déclarent savoir que consommer de l’alcool comporte des risques tout au long de la grossesse contre 20 % en 2015. De plus, 64 % des Français savent qu’un verre de vin ou de bière est tout aussi dangereux qu’un verre d’alcool fort, contre 53 % en 2015. Par ailleurs, certaines fausses croyances sont en recul : 21 % des Français pensent qu’il est conseillé de boire un petit verre de vin de temps en temps pendant la grossesse, contre 27 % en 2015. Mais cela reste encore élevé !


Encore trop de femmes consomment de l’alcool pendant la grossesseMalgré cette prise de conscience, une partie des femmes enceintes maintient des consommations sous forme d’alcoolisation ponctuelle importante (API), qui concerne entre 0,4 % et 7,2 % des femmes enceintes, a rapporté une étude publiée le 16 mai dernier dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH). Par ailleurs, environ 1/3 des femmes enceintes s’accordent toujours au cours de la grossesse quelques entorses à la norme “Zéro alcool pendant la grossesse” pour “se faire plaisir “et “ne pas s’empêcher de vivre”, toujours selon l’étude.Des risques importants pour le fœtus


Les effets néfastes de l’alcool sur la santé de l’enfant sont nombreux : retards de croissance, plus petite taille du cerveau, anomalies physiques ou encore troubles de la mémoire. Moins connus, les effets rebond de l’alcool plus tard dans la vie de l’enfant se manifestent au moment des apprentissages à l’école et de la sociabilisation. On peut constater, par exemple, des troubles de dyslexie ou un manque d’empathie sur le plan relationnel. Des troubles du comportement peuvent apparaître également et occasionner des faits de délinquance, selon les pédiatres.SAFTON : une première collecte de fondsA l’occasion de cette journée mondiale, l’association SAF France et le club Cadre lancent la première édition de SAFTON ces 8 et 9 septembre. Le but ? Collecter des fonds afin d’améliorer la prévention, et accompagner, le plus précocement possible, les femmes en âge de procréer rencontrant des problèmes avec l’alcool, souvent isolées.  La prise en charge, le plus tôt possible, des enfants atteints fait également partie des priorités. Ces fonds permettront également d’informer et sensibiliser les femmes sur les risques réels d’une consommation d’alcool qu’elle soit importante ou non.Chaque année, 8000 enfants sont touchés par l’alcoolisation fœtale en France. Et ils sont 1,3 million dans le monde. Un seul message donc à diffuser : 0 alcool pendant la grossesse. Elodie-Elsy Moreau avec AFP/RelaxnewsClick Here: cheap sydney roosters jersey