Infertilité : nouvelle campagne pour inciter au don d'ovocytes et de spermatozoïdes

Chaque année, près de 3 500 nouveaux couples souffrant d’une infertilité médicale s’inscrivent pour bénéficier d’un don de gamètes. C’est souvent la dernière étape d’un long parcours d’assistance médicale à la procréation. Mais le nombre de dons restent largement insuffisant… Pour favoriser les dons, l’Agence de Biomédecine lance une nouvelle campagne.

Encore trop peu de dons de gamètesEn 2015, seulement 540 femmes ont donné des ovocytes (+8 % vs 2014) et 255 hommes ont donné des spermatozoïdes (+7 % vs 2014). Grâce à ces dons, 1 227 enfants sont nés à la suite d’une assistance médicale à la procréation avec don de gamètes réalisée en 2015. Mais pour ces couples infertiles, les délais d’attente sont parfois encore trop longs pour bénéficier d’un don. Selon l’Agence de la biomédecine, il faudrait 1 400 dons d’ovocytes et 300 dons de spermatozoïdes pour pouvoir prendre en charge l’intégralité de ces couples infertiles. C’est dire si l’objectif reste encore lointain… 

Pour mieux faire connaître le don de gamètes, la nouvelle campagne de l’Agence de la biomédecine s’appuie sur 3 spots sur des radios nationales, une série de 10 chroniques sur des radios régionales, des bannières animées sur internet et la projection de 2 films d’animation en bandes-annonces au cinéma. L’ensemble de ce dispositif oriente les donneurs potentiels vers les sites 

www.dondovocytes.fr et 

www.dondespermatozoides.fr qui indiquent les coordonnées du centre de don le plus proche et répondent aux principales questions qu’un futur donneur peut se poser.Devenus parents grâce à un don d’ovocytes ou de spermatozoïdes, ils témoignentVingt couples devenus parents grâce à un don de gamètes se sont exprimés sur leurs parcours lors d’entretiens conduits entre 2015 et 2017 par l’Agence de la biomédecine. Des questions y sont abordées sans tabou : l’acceptation du don, le fait d’en parler à ses proches et plus tard à son enfant, les liens avec leur(s) enfant(s)…Trois étapes semblent se distinguer :

  • Une décision forte, un nouvel élan. Avant d’être une nouvelle étape, le don de gamètes vient clore un chapitre douloureux, celui de l’infertilité et de son acceptation. Il est donc perçu par ces couples comme un acte qui répare, une nouvelle chance. Pour autant, la phase de réflexion sur les implications d’un tel don demeure nécessaire à l’élaboration d’un nouveau projet parental. Celui-ci est vécu comme un moment fondateur de l’histoire du couple.
  • Un parcours médical qui éprouve et qui construit. Le temps des traitements est vécu différemment par les femmes, en fonction de la prise en charge médicale mise en œuvre et de leur parcours antérieur. Rétrospectivement, les couples interrogés évoquent une expérience qui renforce et qui fait évoluer en tant que couple et en tant que parent ; chacun trouvant sa place dans ce projet à deux.
  • Une parole libératrice et porteuse d’espoir. Comment en parler, avec qui, à quel moment l’aborder avec l’enfant… La question de la parole autour du don est centrale dans les témoignages. Si le sujet est sensible et reste intime au début du processus, les couples ressentent ensuite le besoin d’intégrer leurs proches dans leur histoire. En parler avec l’enfant dès que possible devient, à terme, une évidence pour tous les parents interrogés. En parler, c’est aussi pour eux partager leur expérience et leur espoir avec d’autres couples éprouvés comme ils l’ont été.

Qui peut donner et pour qui ?Deux conditions principales sont nécessaires pour pouvoir donner ses gamètes : être en bonne santé et avoir entre 18 et 37 ans pour les femmes et entre 18 et 45 ans pour les hommes. Le don de gamètes est en France anonyme, gratuit et volontaire.Les dons de gamètes bénéficient à des couples composés d’un homme et d’une femme en âge de procréer, mais qui ne peuvent pas réaliser leur désir d’enfants pour des raisons médicales :

  • En cas d’absence ou de défaillance des gamètes chez l’homme ou la femme.
  • Pour éviter la transmission d’une maladie grave à l’enfant ou à l’autre membre du couple. 

Aujourd’hui, de nombreux couples partent à l’étranger, principalement en Espagne, en raison des restrictions légales (âge, orientation sexuelle, état civil…) mais aussi de la difficulté d’accès au don d’ovocyte en France.Click Here: cheap nrl jerseys